Nekojita (langue de chat), au Japon, désigne un individu
craignant
les aliments trop chauds.
Dans l'astrologie chinoise, mon signe zodiacal
est le chat, au Japon c'est le lapin ou lièvre. La légende veut que le chat, animal paresseux, n'ait pu arriver à temps à l'assemblée des animaux pour faire partie de ce Panthéon. En tout cas neko craint l'eau froide.
Ne dit-on pas, en France, Chat échaudé craint
l’eau froide, en japonais 羹に懲りて、膾を吹く atsumono
ni korite, namasu o fuku et Donner sa langue
au chat.
Pourquoi le haïku 俳句, senryû 川柳, tanka 短歌 ?
Parce que… sous influence japonaise depuis mon enfance, j’ai connu
de Bashô, poète du XVIIe siècle, l'intemporelle grenouille qui séduit tout le monde, au-delà des frontières et des langues et l'ai pratiquée.
Cher internaute, je souhaite donc partager ces quelques
compositions françaises, mais aussi
japonaises, inspirées, quant à la
forme, du haïku, mais qui, parfois,
peuvent s’en éloigner sur le
fond.
Cette brève note, légère, concise,
exprime un moment d’émotion éphémère,
le souvenir fugace d’un instant (notion
japonaise du ukiyo 浮き世 =
monde flottant), mais est également
sujette à jeu de mots.
Les blagues les plus courtes ne sont-elles pas les meilleures ?
D’où parfois la rime à rien et le côté ludique
de la langue. J’ouvre donc ma fenêtre
sur la vie (inochi no
mado = 命の窓).
Mon côté facétieux m’amène également à sortir
un peu d’un certain académisme
qui exclut les métaphores et à partager
mes délires et élucubrations
sur des expressions japonaises qui n’ont
pas forcément d’équivalent
en français, d’où mes japoniaiseries.
Premier senryû :
seule dans la nuit
le bruit de mes pets couvre
celui de mes pas
Premier haïku
en japonais :
思い出し
スミレの色香
夢見哉
omoidashi /
sumire no iroka /
yumemi kana
la violette- je
me souviens
sa
couleur et son parfum
était-ce un rêve
Recueils où l'on peut trouver mes haïkus :
- Cigales et chrysanthèmes, Anthologie roumaine 2007
- Le bleu du martin-pêcheur, L'iroli 2007
- Regards de femmes, Éditions AFH (France) - Adage (Québec) 2008
- La rumeur du coffre à jouets, L'iroli 2009
- Seulement l'écho, La part commune 2010
- La ville, Anthologie bilingue franco-bulgare 2012
et diverses revues francophones (Gong, Casse-Pieds).