à hauteur
la première fleur
de magnolia |
l'eau baisse
soirée sur la berge |
sur l'eau
tous les reflets passent
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deux merles en amour
une voiture passe
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assis sur l'eau
le banc attend |
fleuve calmé
les dépôts de sa colère |
le teint de la Seine
se débrouille
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dérive sur la rive
une branche échouée
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hautes eaux
péniches arrimées à rien
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ce soir encore
les digitales se dressent |
sieste printanière
les tondeuses ne dorment pas |
La Seine croît
une marche de plus |
chute de flocons blancs
fête des mères |
pétales vifs
le piétinement
de la pluie
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pluie incessante
le squelette chevauche
les gouttes |
côtoyant les cygnes
les cagoules des pompiers |
la Seine comme un lac
Pentecôte passée |
sous les arceaux
forte odeur de glycine |
pivoines et mélisse
un bouquet à savourer |
les marchands sous la pluie
corolles fermées |
psaume 101
le manifeste de la perruche |
vendredi 13
le spathiphyllum
une nouvelle fleur |
roses grimpantes
sur le paulownia
fleurs unies | marché aux fleurs
tête fleurie des paulownias |
carré de charmes
les vagues du feuillage
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sous les pommiers en fleur
la glace | jardin des senteurs
le jasmin les écrase |
lâcher de colombes
le toit tout blanc |
carrés de colza
jeu de dames jaune |
tête d'aigrettes
un pissenlit en attente |
derrière ses fleurs perdues
l'âme du cerisier
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la brise du matin
bannit les pétales
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tourbillons de fleurs
ballet macabre du vent
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jupe baissée
la tulipe montre son cœur
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glycine en bouton
bientôt la pierre habillée
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pluie de pétales rose
le ramier grisonne
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déshydraté le muguet
rentre à la maison
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niche d'oiseau
la mésange s'arrête
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dorure du pré
le bouton dort brillamment
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