Un bon haïku doit respecter plusieurs règles :
- la forme fixe de 5-7-5 syllabes ou kuteikei (非定型), avec quelques exceptions d'hypermétrie (字余り jiamari) ou d'hypométrie (字足らず jitarazu) et même de rupture dans le rythme (句またがり kumatagari ou 破調 hachô).
- la césure ou kireji (切れ字),
- le mot de saison ou kigo (季語). Les traditionalistes ne reconnaissent pas de valeur aux
haïkus sans kigo (ou "muki haïku").
Les Japonais aiment parler de la saison, du climat et du calendrier
dans un haïku aussi bien que dans leur vie quotidienne qu’ils
rattachent au cours des saisons.
Le haïku s’est développé dans cette structure
mentale du peuple japonais. Il n'est pas uniquement une forme poétique
de l'instant, il est l’éternité. Le kigo fait
en quelque sorte un pont entre l'instant et l'Éternité puisque
les saisons rendent visible la loi de la Nature en répétant
la même activité annuelle. Au-delà du seul kigo,
il s’agit de puissance universelle et le haïku
est un contenant qui reçoit tout l'Univers.
Les kigos se comptent
par milliers et sont
répertoriés dans le kiyose ou
le saijiki.
Sur internet :
- Le saijiki, par Laurent Mabesoone ;
- Le saijiki, par Ryû Yotsuya, malheureusement incomplet, puisque seuls figurent les mots de printemps ;
- Parlez-moi de haïku, par André Duhaime.
Publications par Alain Kervern aux Éditions Folle Avoine :